The air of timelessness conveyed by gamelan is in part due to the fact that even its occasional surprises are essentially formulaic. As Philip Corner remarks in his notes for Ritual Sounds of Sekaten , "From the first note you know what world we are in." He adds that this music proceeds by "suspended expectation". Sekaten is a week-long Islamic festival and these ritual gamelan sounds involve even more suspension than usual. The long second track unfolds with remarkable slowness; it approaches stasis, without ringing fundamental changes in what we might anticipate from gamelan's metallic melodies and radiant pattern-making. You feel your own pulse has decelerated along with the music. With each release, Felmay's ongoing homage to the culture of Central Java grows steadily more engrossing. Julian Cowley, The Wire |
La preziosa collana dedicata al Gamelan centro-giavanese giunge con questa alla quattordicesima perla. Le registrazioni sul campo dello studioso John Noise Manis si concentrano qui sui particolari repertori che risuonano quasi ininterrottamente per un'intera settimana in occasione della festa islamica detta Sekaten (.....) L'album si divide in tre registrazioni principali, tripartite secondo i complessi strumentali e i loro luoghi di provenienza. Su tutte regna un'atmosfera sospesa e senza tempo (.....) Il terzo brano rappresenta secondo gli studiosi il maggior esempio di vicinanza tra il mondo giavanese e la tradizione mediorientale, reso evidente dall'inedito gamelan composto da tamburi a cornice di varie dimensioni e intonazioni che sembrano esser giunti a Giava proprio dal medioriente. Giovanni De Zorzi, Mondomix |
Ritual Sounds of Sekaten is a pendant to Volume II in the series Gamelan of Central Java, presenting three more examples of the music played for the Islamic religious festival of Sekaten in Java. The first two tracks are the same piece filtered through the performance traditions of Yogyakarta and Surakarta, the two main centers of classical Javanese music. ....Accompanying the disc is a very informative essay on the influence of Sufi Islam on the music of Java, or perhaps I mean not so much influence as recognition of mutual strengths. There is also an essay by composer Philip Corner, an impressionist rumination on gamelan and how music is made. This volume in the series offers not only additional examples of Javanese ritual music, but the chance to see the wide range of variation in approaches and interpretation possible in a set of traditions that seems to be anything but rigid or hidebound. And besides, the music is completely captivating. Robert M. Tilendis, Sleeping Hedgehog |
Les volumes de cette collection consacrée aux enregistrements effectués par John NOISE MANIS à Java-Centre vont souvent par paires. Ce Volume 14 fait ainsi écho (tardif) au Volume 2, Ceremonial Music, paru en 2002, et par corrélation au Volume 4, Spiritual Music, en ce qu'il présente de nouveaux exemples de musique religieuse et cérémonielle, cette fois liée à la fête de Sekaten.
.... Ce CD présente deux versions de la composition Rangkung, captées lors des célébrations du Sekaten de 2004 (avec bruitages extérieurs inclus dans le fond). La première est jouée par le Gamelan Sekati Guntur Madu (« Tonerre de miel ») du kraton de Surakarta et s'étale sur quatorze minutes. La seconde est jouée par le même type de gamelan, cette fois du kraton de Yogyakarta, et se distingue par sa durée supérieure, quasiment le double de la version précédente. Dans les deux cas, on est subjugués par le hiératisme de cette pièce ensorcelante ponctuée par les frappes lourdes du tambour bedhung. Son ambiance torpide, comme suspendue, qui intègre le silence dans la partition, favorise la méditation. La musique est toutefois bâtie sur un long crescendo qui dans un premier temps concentre l'énergie pour la libérer en bout de course avec une accélération et une amplification sonore phénoménales, jusqu'au coup de gong final. Enregistrée à Surakarta, la troisième pièce incluse dans ce CD ne fait partie du répertoire du gamelan Sekaten, mais porte elle aussi une influence musulmane. Ce Gendhing Terbang se distingue par son introduction chantée faisant intervenir une voix d'homme qui remplit en quelque sorte le rôle de « muezzin », puis par son chœur vocal qui s'impose avec les métallophones, et par l'usage de percussions d'origine arabe (les terbang, ou rebana) représentées sur la pochette comme des volatiles au-dessus de l'océan, ce qui donne une bonne image du climat aérien de cette composition peu commune dans le monde du gamelan. Stéphane Fougère, Ethnotempos |